Immobilier résidentiel en 2025 : vers une timide reprise portée par les primo-accédants - 29/05/2025

Quelles sont les chances d’une reprise du marché immobilier résidentiel en 2025 ? La primo-accession représente-t-elle une opportunité de croissance du marché ? Les experts économistes de BPCE L’Observatoire donnent leur point de vue à travers une étude publiée en mai 2025.

Taux d’intérêt en baisse, mais confiance limitée des ménages

Après deux années de turbulences marquées par une forte hausse des taux d’intérêt, le marché immobilier résidentiel pourrait connaître une reprise modeste en 2025. Le taux moyen des crédits à l’habitat est redescendu à 3,2 % en mars, contre plus de 4 % début 2024. Cette détente, bien que modérée, reste un facteur clé pour soutenir les transactions, sachant que 80 % des achats sont réalisés à crédit. Néanmoins, la prudence reste de mise : plus d’un Français sur deux pourrait repousser ou annuler son projet en cas de nouvelle hausse des taux. La confiance des ménages reste fragile, en raison d’un contexte économique encore incertain.

Un marché encore au ralenti, des prix en légère hausse

La reprise des ventes reste limitée, avec une prévision de 959 000 transactions en 2025 (+3,3 %), essentiellement dans l’ancien. Les prix immobiliers amorcent une légère remontée (+0,4 % sur un an en mai), malgré une correction réelle de -13 % sur deux ans une fois l’inflation prise en compte. En fin d’année, les hausses de prix pourraient dépasser 1 %, masquant toutefois de fortes disparités selon les territoires et les types de logements.

Les primo-accédants, moteur discret du marché

Les primo-accédants jouent un rôle croissant dans le marché immobilier. Représentant 44 % des achats financés à crédit, ils sont plus jeunes, souvent en famille et très réceptifs aux dispositifs comme l’éco prêt à taux zéro (PTZ). 85 % comptent emprunter, avec une durée moyenne de 23,5 ans. Moins réticents face aux logements classés F ou G, ils restent cependant sensibles au DPE et aux enjeux énergétiques.